Notre région est la plus vaste région de France (45 348 km2), une région plus étendue que la Suisse, les Pays-Bas ou la Belgique par exemple. Forte de cet atout de taille, elle fait preuve d'un dynamisme économique important.

Aujourd'hui, sa vocation agricole coexiste aujourd'hui avec une dynamique industrielle contrastée. L'industrie en Midi-Pyrénées mêle avec harmonie technologies de pointes et filières plus traditionnelles qui, progressivement, ont réussi à s'adapter aux nouvelles exigences du marché. Les industries aéronautiques et spatiales et leurs technologies proches et mêlées, côtoient aujourd'hui les industries textiles et agroalimentaires, anciens secteurs principaux de l'économie régionale. Cette cohabitation prend forme dans les différents bassins d'emplois en mutation parfois au cœur même de l'agglomération toulousaine, pôle de développement de renommée internationale En Midi-Pyrénées, comme dans les quatre autres régions du sud de la France, la place de l'industrie est plus faible que dans le nord et de l'est du pays. Celle-ci est inférieure à la moyenne française (en terme de valeur ajoutée, respectivement 18 % et 20 %, en terme d'emploi respectivement 17 % et 19 %). L'industrie dans notre région compte à ce jour environ 149 000 salariés. Bien qu'en constante augmentation ces dernières années, la contribution globale de la région à la formation de la valeur ajoutée de l'industrie française demeure modeste, voire faible, à peine 3,6%.

Midi-Pyrénées reste donc une région faiblement industrialisée. L'essor de la métropole toulousaine, avec des activités à forte valeur ajoutée, contraste avec un tissu industriel traditionnel, exposé à d'importantes difficultés et à de nécessaires mutations. Quatre activités constituent l'essentiel de l'assise industrielle de Midi-Pyrénées : l'agroalimentaire, l'aéronautique et l'espace, les équipements électriques et électroniques, la métallurgie et transformation des métaux. Elles représentent plus de 40% de la valeur ajoutée industrielle de la région. La filière textile-habillement-cuir,qui figurait au premier plan des industries régionales il y a 25 ans, ne contribue plus qu'à 6% de la valeur ajoutée industrielle régionale.

Quant au secteur des services, il a connu un essor important, supérieur à la moyenne nationale. Même si il reste marqué par les services à dominante publique, la croissance du tertiaire est caractérisée par l'explosion des services aux entreprises, de même que se développent les services aux particuliers, en liaison notamment avec le développement du tourisme, secteur toujours en constante croissance grâce aux très nombreux sites touristiques que possède notre région dont certains ont une renommée nationale, parfois européenne, voire mondiale.

Mais ces profondes mutations du système productif régional ont creusé l'écart entre la métropole qui concentre la plupart des industries de pointes et des entreprises de services, et le reste de la région. Le paysage industriel fait ressortir une métropole toulousaine solide, mais liée à des marchés très précis, face à un tissu lâche de PMI(Petite et Moyenne Industrie) excentrées, travaillant sur des niches fragiles et soumises à la concurrence "par à coups" liée à la sous-traitance.

De plus aujourd'hui la plupart des industries de pointes implantées à Toulouse sont en rapport, direct ou indirect, avec l'industrie de l'aéronautique, de l'espace ou de l'électronique. Or aujourd'hui ces secteurs souffrent d'une mauvaise conjoncture économique, provoquée pour certains par les événements de 11 Septembre ou part la crise des industries liées à la téléphonie mobile. Ces entreprises constituant le fer de lance de l'économie régionale, de véritables moteurs de croissance comme EADS ou Motorola affrontent des difficultés. Cela pourrai mettre en danger la croissance continue vécue durant ces vingt dernières années par notre croissance. Malgré tout, l'avenir économique de notre région ne semble pas menacé dans son ensemble et celle-ci reste encore synonyme de croissance.